« Les clichés d’Olympic Stadium résonnent d’une mélancolie subtile à l’heure où l’existence du stade, réabilité de façon précaire il y a quelques années, est continuellement mise en péril. Marion Gambin, sensible à l’aura inégalée de ce véritable lieu refuge au sein de Phnom Penh, joue sur les notions d’interstice et de lisière entre intérieur/extérieur. C’est par une oscillation de l’aube au couchant qu’elle donne à voir le grand écart entre le fourmillement de la ville et l’ordre intrinsèque du stade empreint de douceur. La photographe recadre la réalité pour voir ce qu’elle peut délivrer de plus étonnant. Les micro-événements qu’elle extrait imperceptiblement soulignent l’étrange familiarité de ces univers parallèles dont on ne sait plus vraiment s’ils existent ou si on les a rêvés. »

Clélia Coussonnet