La citadelle se métamorphose au fil des narrations proposées par l’artiste. Subtilement, tout au long de la découverte des lieux, Miollis se targue d’une part d’humanité, se muant en griot, dépositaire de la mémoire de la ville. On comprend rapidement qu’il se trame quelque chose, mais on ne sait pas nécessairement de quoi il s’agit. Cela permet à chacun de construire son propre récit par rapport à son imaginaire et son vécu. La scénographie donne une place particulière à la découverte par le hasard, faisant ainsi du public un personnage de l’histoire : celui du héros en quête initiatique à la découverte de la mémoire de ce lieu autrefois interdit. […]Avec l’exposition I Abitanti Marion Gambin imagine un conte postmoderne du vivre ensemble, dans lequel chaque brisure du temps et chaque antagonisme est une invitation à la cohabitation, à la découverte de l’autre pour faire vivre et habiter une histoire commune.